Pour beaucoup d’entre nous, l’alimentation sert à apaiser nos ressentis. On parle alors de « manger ses émotions ». Que ce soit pour calmer une tristesse passagère, apaiser une angoisse, ou simplement combler un vide, manger pour gérer nos émotions peut nous éloigner de nos besoins réels.
Voici 7 astuces pour reprendre le contrôle et retrouver une relation saine avec votre alimentation !
Que veut dire “manger ses émotions” ?
« Manger ses émotions », c’est en réalité utiliser la nourriture pour apaiser une émotion difficile à vivre ou à exprimer. Quand une émotion comme la tristesse, la solitude, ou l’anxiété se présente, il arrive qu’on cherche instinctivement à l’éviter en se tournant vers la nourriture.
C’est une façon de mettre un « pansement » sur ce ressenti, de calmer ce qui se passe à l’intérieur, sans vraiment laisser l’émotion exister. En mangeant dans ces moments-là, on s’éloigne de notre ressenti et de notre corps.
On ne mange plus par faim physique, mais en réaction à une émotion.
Ce besoin peut parfois être très clair, comme lorsque l’on se dit consciemment « je suis stressée, donc je vais grignoter pour me calmer ». Dans d’autres cas, cela devient un réflexe inconscient, au point où l’on mange sans vraiment comprendre pourquoi.
Par exemple, certaines personnes ont pris l’habitude d’ouvrir le frigo dès qu’elles rentrent chez elles, même sans ressentir une émotion précise. Ce comportement s’est installé au fil du temps, souvent pour combler un vide ou un moment de solitude. Même si cette sensation de vide n’est plus aussi présente, l’habitude, elle, reste.
En résumé, « manger ses émotions », c’est laisser une émotion déclencher la prise alimentaire plutôt que d’écouter une faim naturelle. C’est un moyen de combler ou de détourner une émotion que l’on n’a pas appris à gérer autrement, créant un automatisme qui nous éloigne de notre vraie relation avec la faim et notre corps.
Pourquoi mangez-vous vos émotions ?
Vous mangez souvent vos émotions parce que personne ne vous a appris à les traverser.
Dans notre éducation, on nous enseigne des tas de choses, de la politesse aux mathématiques, mais rarement ce qu’est une émotion, encore moins comment la gérer.
Résultat, face à des émotions comme la tristesse, l’angoisse ou la solitude, il est naturel de chercher un moyen de les apaiser. La nourriture devient alors une sorte de refuge, de ressource extérieure.
Lorsque l’on mange pour répondre à une émotion, c’est une façon de trouver un réconfort. Par exemple, des aliments sucrés peuvent rassurer, tandis que des aliments chauds créent une sensation enveloppante, presque comme un cocon.
Ce geste, cette habitude de manger pour combler un manque ou apaiser un ressenti, peut aussi venir de notre famille, où la nourriture joue souvent un rôle affectif important. On a besoin de se sentir mieux, et l’alimentation devient un moyen accessible et familier pour y parvenir.
En mangeant nos émotions, nous comblons donc quelque chose que nous n’avons pas appris à gérer autrement.
La bonne nouvelle, c’est que cette habitude peut être comprise, apprise et modifiée.
Traverser ses émotions, cela s’apprend, tout comme se libérer de l’automatisme de la prise alimentaire liée aux émotions.
Quelles sont les 7 astuces pour retrouver une relation saine avec votre alimentation ?
Il existe 7 astuces pour vous permettre de ne plus manger vos émotions. Elles sont :
- analyser ses comportements alimentaires,
- trouver le (ou les) déclencheur,
- remplacer le comportement “manger ses émotions” par un autre comportement,
- se reconnecter avec soi-même,
- redécouvrir la sensation de faim et de satiété,
- manger en conscience,
- et consulter un professionnel.
1. analyser ses comportements alimentaires
Analyser ses comportements alimentaires, c’est vraiment la première étape vers une relation plus apaisée avec la nourriture. Cette prise de conscience commence par se poser les bonnes questions. Souvent, nous pensons que nos habitudes sont « normales », alors qu’elles peuvent en fait masquer des réflexes automatiques.
Pour comprendre vos comportements, voici quelques questions clés à vous poser.
D’abord, mangez-vous quand vous avez réellement faim ou pour répondre à une émotion ? Il s’agit de distinguer la faim physique de la faim émotionnelle.
Ensuite, vos repas suivent-ils des horaires réguliers ou mangez-vous dès que votre estomac se manifeste, même en dehors des repas ? Il est aussi utile d’observer à quels moments précis vous ressentez le besoin de manger : par exemple, en rentrant chez vous, ouvrez-vous systématiquement le frigo, sans raison apparente ?
Ces questions aident à identifier des habitudes et à repérer si certains déclencheurs émotionnels influencent votre alimentation.
En prenant le temps d’analyser ces réflexes, vous pouvez petit à petit retrouver un rapport plus serein avec vos besoins alimentaires et renforcer votre écoute de vous-même.
2. trouver le (ou les) déclencheur
Trouver le déclencheur de vos envies de manger peut faire une grande différence dans votre relation avec la nourriture. Il s’agit de prendre un moment pour comprendre ce qui, précisément, déclenche votre envie de manger.
Bien souvent, ce n’est pas la faim qui vous pousse à ouvrir le frigo, mais une émotion. Cette émotion peut être :
- l’ennui,
- le stress,
- la solitude,
- ou même une habitude installée.
Prenons un exemple concret : imaginez que vous rentrez du travail et que, par réflexe, vous vous dirigez vers la cuisine. Avant d’ouvrir le frigo, faites une pause et interrogez-vous : que ressentez-vous dans votre corps ? Est-ce vraiment de la faim, ou y a-t-il une autre sensation, comme de l’ennui ou de la fatigue ? Cette observation simple permet d’identifier ce qui déclenche cette envie.
Identifier ces déclencheurs vous aide à mieux comprendre vos comportements et à retrouver une vraie connexion avec vos besoins alimentaires
3. remplacer le comportement “manger ses émotions” par un autre comportement
Remplacer le comportement de « manger ses émotions » par une autre habitude peut être très efficace pour retrouver un équilibre. Notre cerveau, lorsqu’il doit arrêter un comportement habituel, ne fonctionne pas dans le vide, il préfère remplacer l’ancienne habitude par une nouvelle.
Si, auparavant, vous aviez l’habitude de manger pour apaiser une émotion, l’idée est de trouver une alternative qui nourrisse ce besoin autrement.
Quand vous ressentez une émotion difficile, demandez-vous : « Qu’est-ce que je pourrais faire à la place de manger ? » Par exemple, si vous vous sentez seule le dimanche soir, au lieu de vous tourner vers la nourriture, pourquoi ne pas essayer une activité qui vous plaît ? Cela peut être la peinture, la lecture, le tricot, ou toute autre activité qui vous fait du bien.
En occupant votre esprit et votre temps avec quelque chose d’agréable, vous comblez ce besoin émotionnel de manière différente. Vous pouvez ainsi rediriger votre énergie vers cette nouvelle activité qui, petit à petit, prendra la place du grignotage émotionnel.
4. se reconnecter avec soi-même
Se reconnecter avec soi-même, c’est prendre le temps d’écouter ce que votre corps vous dit vraiment, sans détourner l’attention par une habitude comme manger ses émotions. Cette connexion est essentielle pour retrouver un équilibre et mieux comprendre vos besoins réels.
Se reconnecter, c’est ralentir, s’arrêter un moment, et ressentir les sensations qui traversent votre corps.
Pour cela, il est précieux de prendre de petits moments dans la journée pour observer : posez une main sur votre ventre, fermez les yeux, respirez profondément et demandez-vous comment vous vous sentez. Avez-vous faim ? Ressentez-vous une émotion, une sensation particulière ? Ce simple geste de présence vous aide à accueillir chaque émotion qui apparaît sans chercher à la fuir.
Ce processus permet de renforcer le lien entre votre esprit et votre corps. Il vous apprend aussi à mieux écouter vos besoins et à répondre de manière plus bienveillante, en évitant de combler les émotions par des actions automatiques.
Se reconnecter avec soi-même, c’est finalement accepter d’être là pour vous, avec bienveillance, en prêtant attention à ce que votre corps vous communique.
5. redécouvrir la sensation de faim et de satiété
Redécouvrir la sensation de faim et de satiété, c’est retrouver une connexion authentique avec votre corps, en vous libérant des automatismes. Cette démarche consiste à écouter vos besoins réels, sans laisser vos émotions guider vos envies de manger.
Il s’agit de questionner ces sensations : « Ai-je vraiment faim ou est-ce autre chose ? » Ce petit moment de pause vous permet de discerner vos besoins et d’éviter de vous laisser entraîner par des impulsions inconscientes.
Un exercice simple peut vous y aider : pendant 21 jours, programmez une alerte régulière, et, à chaque sonnerie, prenez une pause de 2 minutes pour vous demander comment vous vous sentez. Est-ce que vous avez faim ? Avez-vous soif ? Ressentez-vous le besoin de bouger, de faire une pause, de respirer ?
Ces petites vérifications régulières créent un rapport de confiance avec votre corps. En répondant à ses besoins, même les plus simples, vous renforcez cette connexion, et votre corps sait qu’il peut compter sur vous.
Cela peut aussi passer par des activités non mentales comme :
- le sport,
- des étirements,
- un massage,
- ou des moments de relaxation.
Ces moments de reconnexion corporelle sont précieux pour réactiver les sensations naturelles de faim et de satiété, comme nous les connaissions enfant. Enfin, des techniques comme l’hypnose peuvent être une aide précieuse pour renforcer cette connexion et vous aider à ressentir vos besoins de manière plus consciente et sereine.
Avec cette approche, vous redonnez à votre corps la place qui lui revient dans votre alimentation et vous avancez vers un équilibre plus sain et plus naturel.
6. manger en conscience
Manger en conscience, c’est l’art :
- de savourer chaque bouchée,
- d’écouter ses sensations,
- et d’être pleinement présente à ce moment.
Cela passe par l’activation de vos 5 sens : appréciez le goût, l’odeur, la texture de chaque aliment, laissez-vous surprendre par les saveurs et les sensations dans votre bouche.
Imaginez que chaque bouchée est une découverte, comme une petite explosion de saveurs. En prêtant attention à ces détails, vous créez une expérience plus riche et plus satisfaisante.
Cette pratique vous permet aussi de mieux détecter le moment où vous n’avez plus faim.
En mangeant sans distraction et en étant à l’écoute de votre corps, vous pouvez repérer la sensation de satiété, ce signal naturel qui indique que vous avez suffisamment mangé.
Lorsque vous mangez en conscience, vous vous offrez la possibilité de reconnaître la différence entre la faim physique et l’envie de manger déclenchée par une émotion.
Ainsi, manger en conscience devient une manière douce et respectueuse de répondre aux besoins de votre corps, tout en redécouvrant le plaisir et l’importance de chaque repas.
7. consulter un professionnel
Consulter un professionnel peut être une étape nécessaire pour renouer avec une relation saine et apaisée à l’alimentation. Faire appel à un spécialiste vous offre un accompagnement personnalisé pour comprendre vos blocages et transformer les habitudes qui vous éloignent de vos besoins réels.
Un professionnel, qu’il soit thérapeute, nutritionniste ou hypnothérapeute, peut vous aider :
- à vous reconnecter à votre corps,
- à apaiser d’éventuels traumatismes,
- et à vous libérer des croyances qui influencent vos comportements alimentaires.
Ce travail permet d’apprendre à manger en pleine conscience, de redécouvrir le plaisir de manger ce qui vous fait vraiment envie, et de vous autoriser à manger de tout, sans culpabilité.
Grâce à cet accompagnement, vous pourrez explorer les émotions liées à l’alimentation, comprendre les déclencheurs et développer des outils pour vivre pleinement votre rapport à la nourriture. Pour celles qui souhaitent aller plus loin, je vous invite à suivre dès maintenant le webinaire gratuit “Les clés pour faire la paix avec son corps”.